Impact de la pandémie de Covid-19 sur la paix et la sécurité en Afrique

Faire taire les armes ou faire taire un virus en 2020 ? Série d’enquêtes de l’APSTA

Cette enquête présente les analyses proposées par des experts, des universitaires et des parties prenantes sur « l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la paix et la sécurité en Afrique ». Ils ont pris en compte les risques prédominants d’exposition internationale du continent, la taille de la population urbaine, la solidité des systèmes de santé et surtout, la faiblesse des systèmes d’alerte précoce et de réponse rapide. Ils avertissent que les risques pour l’Afrique restent réels et effrayants, alors même que la pandémie affiche un plateau aplati dans la plupart des pays à la mi-avril 2020 avec près de 2 millions de cas et plus de 120 000 décès dans le monde. Ils soutiennent que l’Afrique ne doit pas se complaire dans l’euphorie d’un faux sentiment de sécurité créé par les estimations statistiques selon lesquelles le continent souffre de moins de 1 pour cent dans les deux cas d’infection ainsi que de décès dans le monde, ou moins de 3 pour cent des deux dans rapport aux États-Unis.

Ils affirment que la meilleure option pour l’Afrique n’est certainement pas le confinement, car le continent reste un non-starter en termes d’infrastructures et de données fiables pour faire face aux impacts multidimensionnels. Ils soulignent l’atténuation et la prévention par des restrictions et une distanciation sociale, affirmant que la pandémie devrait servir de signal d’alarme à l’Union africaine et aux mécanismes régionaux sur le renforcement de l’alerte précoce et de la réponse rapide, entre autres mesures, au-delà de la nomination d’envoyés pour « solliciter rapidement et un soutien international concret dans un effort pour faire face à l’impact économique du COVID-19 sur le continent africain ».

La pandémie de COVID-19 ne sera certainement pas la dernière que le monde connaîtra. La pandémie de grippe de 1918 (virus H1N1) a été plus dévastatrice; affectant plus de 500 millions de personnes et tuant environ 50 millions de personnes, mais avait glissé dans l’histoire comme la « pandémie oubliée » en raison de l’influence éclipsée de la Première Guerre mondiale. L’enquête, dans ce contexte, les rayons X associaient anxiétés, attentes et enseignements préliminaires tels que perçus par les experts des cinq régions désignées de la Force africaine en attente. Compte tenu des graves déficits de capacités exposés, il met en évidence les implications critiques de la pandémie pour la formation et le renforcement des capacités pour l’architecture africaine de paix et de sécurité par les centres de formation africains et les communautés économiques régionales ainsi que les mécanismes régionaux. De plus, il souligne des recommandations cruciales pour l’Agenda 2063 de l’Union africaine, y compris l’initiative phare de Faire taire les armes en 2020, qui est maintenant remise en cause par la menace existentielle de « Faire taire un virus en 2020 » à la place.