01 Déc « les femmes dans le leadership du maintien de la paix : expériences et leçons »
introduction
En commémoration de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies (ONU) 2020 avec le thème : « Les femmes dans le maintien de la paix : une clé de la paix », l’Association africaine des formateurs pour le soutien à la paix (APSTA) organise une table ronde virtuelle et physique sur le thème : « Les femmes dans le leadership du maintien de la paix : expériences et leçons ». La table ronde réunira des femmes Casques bleus de niveau stratégique ainsi que des experts sur les femmes dans les opérations de maintien et de soutien de la paix, pour interroger le thème de la table ronde à la lumière du 29 mai, Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies.
Contexte / Justification
Depuis la première mission de maintien de la paix des Nations Unies établie le 29 mai 1948, le maintien de la paix a progressé, intégrant un nombre de plus en plus important de femmes soldats de la paix, en fonction de la population desservie. Les estimations indiquent qu’environ un million de femmes et d’hommes ont servi dans 72 opérations de maintien de la paix des Nations Unies, avec des impacts variables sur la vie de millions de victimes de conflits violents. Il y a vingt ans, exactement le 31 octobre 2000, la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité était adoptée, préconisant l’élargissement du rôle et de la contribution des femmes dans ses opérations. Le 28 mars 2018, l’initiative Action pour le maintien de la paix (A4P) a été lancée, ce qui a considérablement renforcé les appels à la mise en œuvre de l’Agenda des femmes, de la paix et de la sécurité.
Cependant, en 1993, les femmes ne représentaient que 1 % du personnel en uniforme déployé. En 2019, les femmes ne constituaient que 4,7 % des contingents militaires et 10,8 % des unités de police constituées, sur environ 95 000 soldats de la paix déployés dans les 13 opérations des Nations Unies, dont 7 (54 % environ) se trouvent en Afrique. À l’heure actuelle, les estimations montrent que seulement 6 % de l’ensemble du personnel en uniforme sont des femmes. Alors que le côté civil semble plus brillant avec le pourcentage de femmes chefs de mission et chefs de mission adjoints dans les opérations de maintien de la paix estimé à 35%, ils ne sont cependant que 3 chefs de mission et 5 chefs de mission adjoints actuellement en service. Pourtant, les femmes soldats de la paix sont en première ligne dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19 ainsi que de la mise en œuvre des mandats de mission dans le cadre de l’hostilité atroce d’un environnement de mission « nouvelle normal » COVID et post-COVID.
De plus, la disparité entre les sexes dans le déploiement nie le fait avoué que le déploiement de personnel féminin augmente l’efficacité selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutierres. Les femmes dans le maintien de la paix ont été notées pour améliorer les relations et les performances, un meilleur accès à la population, renforcer la confiance et le renforcement de la confiance ainsi que faciliter la réduction des conflits et des confrontations, entre autres. Ainsi, les principales initiatives du Département des opérations de paix des Nations Unies ont inclus des demandes pour que les États membres nomment un minimum de 20 % de femmes pour les postes d’officier de police et 30 % pour le personnel judiciaire et pénitentiaire fourni par le gouvernement. En outre, l’armée des Nations Unies met également en place des équipes d’engagement composées d’au moins 50 % de femmes. En dépit de cela, la pleine participation des femmes aux processus de paix et le fait de rendre le maintien de la paix plus sensible au genre comme stipulé dans la Déclaration A4P restent toujours un défi critique. C’est dans ce contexte que la Table ronde interrogera le thème : « Les femmes dans le leadership dans le maintien de la paix : expériences et leçons », en vue de mettre au jour les contraintes au déploiement des femmes dans le maintien de la paix malgré des cadres politiques favorables, y compris les résolutions du CSNU ainsi que de nombreuses déclarations.
Objectifs
L’objectif principal de la table ronde est donc d’interroger la participation des femmes au maintien de la paix, en particulier aux niveaux de leadership stratégique, à travers des expériences et des leçons, en vue d’améliorer le maintien de la paix féminin à la fois quantitativement et qualitativement. Les objectifs spécifiques sont de :
- Identifier, documenter et partager des expériences et des leçons sur la participation des femmes au maintien de la paix au niveau de la direction de la mission ;
- Interroger les rôles différenciés selon le genre dans le maintien de la paix et comment cela affecte le déploiement ou la participation des femmes dans les missions ;
- Évaluer les défis qui s’opposent à la mise en œuvre des cadres politiques existants en faveur de la participation des femmes au maintien de la paix.
Méthodologie
La table ronde se déroulera virtuellement, mais coordonnée depuis la salle de conférence du secrétariat de l’Africa Peace Support Trainers Association (APSTA), Bastos-Golf, Yaoundé Cameroun. Les conférenciers invités aborderont chacun le thème dans un délai spécifié, après quoi les commentaires, observations et contributions seront divertis par les participants, se joignant via Zoom.
- Date : jeudi 4 juin 2020
- Heure : 10h
- Lieu : Secrétariat de l’Association Africaine des Formateurs pour le Soutien à la Paix (APSTA), Bastos-Golf, Yaoundé, Cameroun.
Résultat attendu
La table ronde devrait générer un communiqué contenant des recommandations concrètes pour les gouvernements et la communauté plus large du maintien de la paix. Les travaux de la table ronde ainsi que le communiqué bénéficieront d’une large diffusion via divers médias.
Conclusion
La table ronde est destinée à commémorer l’année 2020, Journée internationale des Nations Unies pour les soldats de la paix, dédiée à l’amélioration de la participation des femmes au maintien de la paix, en interrogeant les lacunes dysfonctionnelles qui militent contre le déploiement des femmes dans les missions. L’approche adoptée pour la conversation de la table ronde consiste à identifier, interroger et partager des leçons et des expériences essentielles pour augmenter la capacité de participation des femmes aux missions de maintien de la paix, et la rendre adéquate à la fois pour le COVID et l’environnement de mission « nouvelle normal » post-COVID.